Le scan 3D et la modélisation BIM (Building Information Modeling) représentent une véritable révolution pour la gestion des bâtiments publics. Grâce à ces technologies, les collectivités peuvent modéliser avec précision l’état réel de leurs infrastructures, anticiper les besoins de rénovation, optimiser les coûts et améliorer la performance énergétique. Pourtant, malgré leur potentiel, de nombreux élus locaux alertent : la réalité du terrain est bien plus complexe.
Une modernisation en marche… mais inégale
Depuis la loi ELAN et les directives européennes en matière de transition numérique du bâtiment, les collectivités sont de plus en plus incitées à adopter des outils numériques comme le scan 3D et le BIM. Ces technologies permettent de créer un double numérique du bâtiment, un jumeau virtuel utile à toutes les phases de son cycle de vie : conception, construction, exploitation et maintenance.
Cependant, cette mutation suppose des investissements importants en équipements, formation, et accompagnement technique, que toutes les collectivités ne peuvent se permettre.
Des élus locaux en alerte
Dans plusieurs départements, les élus locaux expriment leur inquiétude :
“On nous demande d’aller vers le numérique sans nous donner les moyens de le faire”, déplore un maire d’une commune rurale de l’Aveyron. “Nous n’avons ni les compétences internes ni le budget pour lancer une numérisation complète de nos écoles ou de notre mairie.”
Le principal frein reste financier. Le coût d’un scan 3D complet d’un bâtiment public peut facilement dépasser les 10 000 €, sans compter la modélisation BIM ni la formation du personnel. À cela s’ajoute un déficit de compétences techniques et un manque de standardisation des pratiques.
Enjeux : au-delà du numérique, un enjeu de souveraineté locale
L’adoption du BIM ne se limite pas à une simple évolution technologique. Elle touche à la gouvernance des données : qui possède les données des bâtiments publics ? Qui les exploite ? Certains élus s’inquiètent de confier ces informations à des prestataires extérieurs, sans garantie de souveraineté ni d’interopérabilité.
Des initiatives locales inspirantes
Heureusement, certaines collectivités ont su relever le défi. La ville de Rennes, par exemple, a lancé un programme pilote pour modéliser en BIM ses équipements scolaires, avec l’appui d’un groupement d’acteurs publics et privés. À Lyon, une démarche de mutualisation entre arrondissements a permis de réduire les coûts et de centraliser les données patrimoniales.
Ces exemples montrent qu’il est possible d’avancer… à condition d’avoir une vision, un pilotage structuré et un accompagnement à la hauteur.
Quelles solutions ?
Pour répondre aux préoccupations des élus, plusieurs leviers sont proposés :
- Aides financières de l’État et des régions ciblées pour la numérisation du patrimoine public.
- Création de plateformes BIM mutualisées entre communes.
- Développement de formations locales pour les agents techniques.
- Accompagnement par les CAUE et les syndicats mixtes numériques.
Conclusion
Le scan 3D et la modélisation BIM ne doivent pas devenir un luxe réservé aux grandes métropoles. Pour que cette transition numérique soit réellement inclusive, elle doit s’appuyer sur une volonté politique forte, des moyens adaptés, et un accompagnement de proximité. Les élus locaux, en tirant la sonnette d’alarme, rappellent qu’aucune révolution ne peut se faire sans eux.
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