Publié le 8 septembre 2025

Scan to BIM : du nuage de points à la maquette exploitable (méthode A→Z)

La transition numérique du secteur du bâtiment et de l’industrie passe aujourd’hui par une étape incontournable : le Scan to BIM. Cette méthodologie consiste à transformer un nuage de points issu d’un relevé laser 3D en une maquette BIM exploitable, conforme aux standards (Revit, IFC, ArchiCAD, etc.).
Architectes, maîtres d’ouvrage, AMO et ingénieurs disposent ainsi d’une base fiable pour concevoir, rénover, gérer ou maintenir un bâtiment.

Dans cet article, nous détaillons la méthode A → Z, du relevé initial jusqu’aux livrables BIM.

1. Contexte et enjeux du Scan to BIM

Le Scan to BIM répond à un besoin clair : disposer d’une représentation numérique fidèle et exploitable d’un bâtiment existant.
Que ce soit pour la rénovation énergétique, la restructuration, la mise en conformité ou encore la gestion patrimoniale, cette approche permet :

  • Une capture rapide et exhaustive de l’existant (y compris zones difficiles d’accès).
  • Une réduction des erreurs et imprécisions liées aux relevés manuels.
  • Une base BIM fiable pour anticiper les études et détecter d’éventuels conflits techniques (clash detection).
  • Des livrables collaboratifs (IFC, Revit, DWG, nuages de points) interopérables pour l’ensemble de l’écosystème projet.

2. Étape A : Acquisition des données (le relevé 3D)

La première phase consiste à scanner l’existant à l’aide d’un scanner laser 3D ou d’une solution de photogrammétrie.

  • Le scanner terrestre (TLS) capte des millions de points par seconde, couvrant toutes les surfaces visibles.
  • Des stations multiples sont nécessaires pour garantir la couverture complète.
  • Chaque scan est associé à une position et une orientation précises (via cibles, réflecteurs, ou GNSS/IMU).

Résultat : un ensemble brut de nuages de points représentant l’intégralité du site.


3. Étape B : Nettoyage et enregistrement

Une fois collectés, les nuages de points bruts sont traités :

  • Nettoyage des éléments parasites (passages de personnes, véhicules, végétation).
  • Alignement / Enregistrement : fusion des stations de scan en un seul nuage global.
  • Contrôle de précision : vérification des écarts, avec une tolérance millimétrique selon les besoins du projet.

Logiciels utilisés : FARO Scene, Leica Cyclone, Trimble RealWorks, etc.


4. Étape C : Modélisation BIM

La conversion vers le BIM est réalisée dans des logiciels tels que Revit, ArchiCAD ou Tekla :

  • Structuration par familles d’objets : murs, sols, plafonds, poutres, charpentes métalliques, réseaux CVC, plomberie, électricité.
  • Niveaux de détail (LOD) adaptés au besoin :
    • LOD 100-200 : étude de faisabilité / DOE simplifié.
    • LOD 300-350 : conception détaillée, compatibilité technique.
    • LOD 400-500 : exécution et as-built pour maintenance.
  • Respect des normes IFC pour assurer l’interopérabilité entre intervenants.

5. Étape D : Contrôles qualité

La maquette BIM doit être contrôlée et validée avant livraison :

  • Comparaison du modèle 3D avec le nuage de points initial.
  • Vérification des tolérances dimensionnelles.
  • Test de clash detection pour identifier les conflits entre structures et réseaux techniques.

6. Étape E : Livrables

En fonction des attentes du client, plusieurs formats sont possibles :

  • Nuage de points nettoyé (E57, RCP, LAS).
  • Plans 2D (DWG, PDF).
  • Maquette BIM (Revit, IFC, ArchiCAD).
  • Visite virtuelle 3D pour navigation immersive.
  • Orthophotos ou coupes techniques.

Ces livrables deviennent la référence unique et fiable pour toutes les phases ultérieures du projet.


7. Avantages concrets pour vos projets

  • Gain de temps : un relevé complet en quelques heures.
  • Précision millimétrique : réduction des aléas en chantier.
  • Interopérabilité : maquette exploitable par tous les logiciels métiers.
  • Sécurité : moins de déplacements sur site, réduction des risques humains.
  • Durabilité : support pour la gestion technique du patrimoine (GTP, BIM FM).

8. FAQ rapide sur le Scan to BIM

➡ Combien de temps dure un relevé Scan to BIM ?
De quelques heures à plusieurs jours selon la surface. La modélisation BIM peut ensuite prendre 1 à 6 semaines selon le LOD et la complexité.

➡ Quelle précision peut-on attendre ?
En général, une précision de 2 à 5 mm est atteignable avec les scanners modernes.

➡ Pour quels bâtiments ?
Tous types : logements collectifs, ERP, bâtiments industriels, monuments historiques, entrepôts, sites sensibles.


Conclusion

Le Scan to BIM n’est plus une option mais un standard incontournable pour fiabiliser vos projets de construction et de rénovation.
De l’acquisition du nuage de points jusqu’à la livraison de la maquette BIM exploitable, chaque étape s’inscrit dans une démarche qualité, certifiée ISO 9001 chez S3D Engineering United.

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