Directives pour les maquettes numériques BIM – Découvrez ce guide 2025 dédié aux architectes et collectivités pour garantir la qualité, l’interopérabilité et la collaboration des projets en BIM.
Introduction aux maquettes numériques BIM
Les maquettes numériques BIM (Building Information Modeling) ne sont plus une option, mais bien un standard incontournable dans la gestion des projets de construction. Que vous soyez architecte ou représentant d’une collectivité, le BIM structure, organise et pérennise l’information de vos ouvrages tout au long de leur cycle de vie.
Rôle stratégique du BIM pour les architectes et les collectivités
Le BIM favorise une conception intégrée, où tous les intervenants travaillent sur une base de données partagée. Pour les collectivités, cela signifie une vision globale du patrimoine bâti, facilitant l’entretien, la rénovation ou les appels d’offres. Pour les architectes, c’est un gage de précision, de coordination et de réduction des erreurs.
Pourquoi des directives sont-elles nécessaires ?
Face à la complexité croissante des projets BIM, des directives claires sont essentielles pour assurer :
- La qualité et la cohérence des maquettes ;
- La bonne interopérabilité entre les différents logiciels ;
- Le respect des exigences clients et réglementaires.
Objectifs des directives BIM
Garantir la qualité et la cohérence
Les maquettes numériques doivent représenter fidèlement l’ouvrage, tant sur le plan géométrique qu’informatif. Les erreurs de nommage, de positionnement ou d’informations erronées sont fréquentes et nuisent à l’exploitation des données.
Favoriser la collaboration interdisciplinaire
Les projets BIM impliquent plusieurs disciplines : architectes, ingénieurs, géomètres, techniciens CVSE, etc. Des règles communes assurent une collaboration fluide, en particulier via les formats standards comme l’IFC.
Structure du guide de modélisation BIM
Le guide de la SIA Genève est structuré autour de quatre catégories de directives :
Préparation de la maquette
Avant même de dessiner, il faut structurer le projet : nommage, géoréférencement, niveaux.
Modélisation de la maquette
Il s'agit ici de respecter les bonnes pratiques constructives et techniques pour une maquette exploitable.
Renseignement de la maquette
Les objets modélisés doivent contenir les bonnes informations et respecter les formats imposés.
Exportation au format IFC
Enfin, les données doivent être correctement exportées, filtrées et conformes à la version d’IFC exigée.
Préparation de la maquette numérique BIM
1.1 Conventions de nommage
- Utiliser la langue du projet (ex : français pour Genève).
- Respecter les conventions métier (ex : Camel_Case).
- Éviter les noms erronés (ex. "fenêtre" pour une porte).
Exemple : Ven-244.1-Air_Repris pour un réseau de ventilation de reprise.
1.2 Géoréférencement
- Utiliser le système suisse officiel : MN95 (planimétrie) et NF02 (altimétrie).
- Placer un point de localisation partagé.
- Bien orienter les maquettes par rapport au nord géographique.
1.3 Choix des niveaux (IfcBuildingStorey)
- Seuls les niveaux principaux sont exportés en IFC.
- Les niveaux doivent être validés collectivement dans le BEP.
Modélisation de la maquette numérique BIM
2.1 Niveaux de détails géométriques (LOG)
- Évoluer selon les phases SIA (ex : avant-projet, projet, exécution).
- Appliquer la règle : “aussi bas que possible, aussi haut que nécessaire.”
2.2 Logique constructive
- Modéliser comme on construit.
- Éviter collisions, superpositions et duplications.
2.3 Positionnement et topologie des éléments
- Respecter des tolérances validées en amont.
- Connexions précises entre objets (murs, dalles, poteaux…).
2.4 Découpage et structuration par niveaux
- Découper les éléments verticaux par niveau.
- Exception : réseaux techniques verticaux, modélisés en un seul bloc.
Renseignement de la maquette numérique BIM
3.1 Niveaux d'information (LOI)
- Suivre le LOIN du projet.
- S’assurer que chaque objet possède les infos requises (dimensions, matériaux, classification…).
3.2 Nommage des paramètres
- Pas d’erreur de casse, d’orthographe ni d’espace non autorisé.
- Standardiser les noms (fichiers fournis par le responsable BIM).
3.3 Valeurs autorisées et normalisation
- Seules les valeurs validées doivent être utilisées (ex : EI60 et non ei60).
- Automatisation via Excel recommandée.
Exportation au format IFC : conditions à respecter
4.1 Version du format IFC
- Respecter la version définie dans le contrat (IFC2x3, IFC4, IFC4.3…).
- Paramétrage adapté selon les évolutions du format.
👉 Détails sur les versions IFC – buildingSMART
4.2 Filtrage des propriétés exportées
- N’exporter que les données exigées.
- Éviter les informations internes ou non pertinentes.
Bénéfices pour les architectes et collectivités
Meilleure coordination des projets
Un modèle bien structuré réduit les erreurs d’interprétation, facilite les échanges et améliore la planification.
Réduction des erreurs et des coûts
Des maquettes fiables permettent d’éviter les surprises en phase chantier et les surcoûts associés.
FAQs – Questions fréquentes sur les directives BIM
1. Qui doit appliquer ces directives BIM ?
Tout acteur produisant ou exploitant une maquette numérique : architectes, ingénieurs, collectivités, etc.
2. Les règles sont-elles contraignantes ?
Non, mais elles peuvent être rendues contractuelles dans le cadre d’un projet.
3. Le guide est-il compatible avec tous les logiciels ?
Oui, il repose sur la méthodologie openBIM®, donc logiciel-indépendant.
4. À quoi sert l’export au format IFC ?
Il permet le partage de maquettes interopérables entre tous les acteurs, sans perte de données.
5. Quels sont les risques d’une mauvaise modélisation ?
Incohérences, erreurs de coût, conflits en phase chantier, perte d’informations essentielles.
6. Où peut-on trouver ce guide ?
Directement via la SIA Section Genève ou sur leur site officiel : www.ge.sia.ch
Conclusion et recommandations finales
Les directives pour les maquettes numériques BIM représentent bien plus qu’un simple outil technique. Elles sont un levier stratégique pour garantir la qualité, la transparence et la réussite des projets de construction modernes.
Pour les architectes, c’est une feuille de route pour structurer efficacement leur production. Pour les collectivités, c’est un gage de contrôle et d’exploitation durable du patrimoine.
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